Pour contribuer à faire face aux conséquences humanitaires de la crise au Soudan du Sud, l’Union européenne (UE) et l’ONU ont annoncé aujourd’hui que plus de 275 millions de dollars avaient été promis pour soutenir les victimes dans le pays et dans la région au sens large.

Ces engagements ont été pris lors d’une conférence de haut niveau organisée à Genève par l’UE et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) sur la situation humanitaire dans le pays.

Selon l’OCHA, plus de deux millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, plus d’un demi-million ont fui vers les pays voisins et plus de 17 000 enfants ont franchi les frontières, se retrouvant séparés de leurs familles. On estime que 4,6 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire grave, et le début de la saison des pluies accroît les risques de maladies hydriques et de paludisme.

S’exprimant avant l’événement de Genève, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a indiqué que les combats s’étaient intensifiés au cours du mois écoulé, contraignant les civils à fuir pour sauver leur vie et entraînant la destruction de villages, la dévastation d’infrastructures de santé, le vol de bétail ainsi que la saisie et la destruction de denrées alimentaires.

« Nous devons financer correctement l’effort humanitaire et permettre aux travailleurs humanitaires de fournir des services de base – nourriture, eau, abri et soins de santé – aux populations vivant dans les zones les plus difficiles d’accès », a déclaré M. O’Brien, qui est également Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU. « Il est essentiel d’envoyer un message de solidarité et d’espoir au Soudan du Sud. »

« Nous avons désormais plus de nouveaux réfugiés sud-soudanais qu’au moment de la signature de l’Accord de paix global après des décennies de guerre civile », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres.

M. O’Brien a souligné que les pays voisins étaient gravement affectés par cet afflux massif et que les agences humanitaires manquaient de ressources pour répondre aux besoins énormes et croissants.