« La meilleure façon de construire la paix est lorsque les gens s’assoient ensemble pour parler, se pardonner et se réconcilier. »

L’archevêque Samuel Enosa Peni croit fermement au pouvoir des processus de justice traditionnels pour résoudre les griefs et assurer la responsabilité des actes répréhensibles.

Le président du Comité inter-églises de l’Ouest de l’Équateur faisait partie de 45 dirigeants et chefs religieux influents des comtés d’Ezo, de Tambura et de Nagero qui se sont réunis pour un atelier sur la mise en œuvre des dispositions relatives aux mécanismes de justice traditionnels, contenues dans l’Accord de paix revitalisé.

Depuis 2021, l’Équateur occidental est en proie à une vague de violence entre groupes armés qui a coûté des centaines de vies et déplacé des milliers de familles de leurs foyers. Mère de sept enfants et éminente défenseure des femmes, Aida Kazima, fait partie des personnes touchées.

« Il n’y a eu aucune responsabilité pour l’énorme préjudice que nous avons subi », dit-elle. « La justice est essentielle pour la paix. Il est également crucial que les femmes puissent accéder à ces mécanismes et y participer activement parce que, trop souvent, nous sommes exclues. »

Clement Ali Leben, résident de Nagero, dit que l’atelier lui permettra de renforcer sa compréhension des processus de justice traditionnels, entre autres, chez lui.

« J’informerai tous les dirigeants communautaires de l’importance du pardon et de la réconciliation pour parvenir à la paix », dit-il. « La résolution des conflits nécessite un engagement de la base afin que toutes les parties puissent exprimer leurs préoccupations et trouver des solutions ensemble. »

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud protège les civils par le biais de patrouilles proactives de maintien de la paix à travers l’Ouest de l’Équateur, en particulier à Tambura, où elle a établi une base temporaire en réponse à l’augmentation de la violence. La mission est également axée sur le rassemblement de diverses communautés pour instaurer la confiance et la confiance, et pour travailler ensemble pour faire progresser l’accord de paix au niveau de la base.