Au Soudan du Sud, la violence infranationale continue d’être un problème, en particulier dans les points chauds des États d’Unité, de Jonglei, de Lakes et de Warrap.

Warrap, en particulier, a été témoin d’affrontements transfrontaliers persistants entre les communautés Dinka Twic et Dinka Ngok au sujet de différends territoriaux dans la zone administrative d’Abyei, ce qui a entraîné des pertes de vies et de biens, des enlèvements ainsi que des déplacements à grande échelle depuis l’année dernière.

C’est dans ce contexte complexe que le lieutenant-général Mohan Subramanian, commandant des forces de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS), s’est rendu la semaine dernière dans la région du Grand Bahr El Ghazal.

« Je visite régulièrement tous les États et les bases temporaires où nos casques bleus sont stationnés », a déclaré le commandant de la force Subramanian.

« Mais ce voyage dans cette région et à Warrap est axé sur l’évolution des problèmes de sécurité. Je voulais faire l’expérience des défis auxquels nos gardiens de la paix sont confrontés ici. C’est important parce que de cette façon, nous pouvons prendre des décisions éclairées sur la protection proactive des civils », a ajouté le haut responsable militaire de la mission de maintien de la paix des Nations Unies.

Un autre aspect clé que le lieutenant-général Subramanian était désireux d’explorer : l’impact de la crise en cours au Soudan.

« S’engager avec les communautés, les autorités de l’État, le personnel en uniforme et les dirigeants traditionnels nous donne un aperçu non seulement des déclencheurs de conflits enracinés tels que les conflits fonciers et les raids de bétail, mais nous permet également de mieux comprendre comment l’instabilité régionale, comme la situation au Soudan en ce moment, a entraîné des dizaines de milliers de rapatriés et de réfugiés qui affluent à travers les frontières poreuses dans le pays », a-t-il expliqué.